Syndrome du procrastinateur :

Pourquoi et comment en sortir ?

« Je procrastine… donc… je ne suis pas »

 Les français seraient les rois de la procrastination ! Environ 20 % de la population occidentale serait affectée par une forme de procrastination chronique. 80 à 90 % des étudiants s’engagent dans des comportements apparentés à la procrastination. Qu’est-ce que le syndrome du procrastinateur ? Quelles sont les raisons pour lesquelles nous procrastinons ? Pourquoi et comment en sortir ? 

« La procrastination est la plus grande voleuse de temps. »

Edward Young

Procrastination : de quoi parle-t-on exactement ?

Le syndrome du procrastinateur, c’est quoi ?

Le fait de procrastiner consiste à répondre à nos besoins immédiats au lieu de répondre à nos besoins les plus importants. Le procrastinateur remet au lendemain ce qu’il devrait faire et retarde quelque chose de complexe qui a des avantages sur le long terme, pour favoriser quelque chose d’émotionnel avec des avantages à plus court terme.

Pourquoi le procrastinateur procrastine ?

La procrastination est fortement connectée avec la notion d’impuissance apprise : c’est-à-dire la perte de confiance en ses capacités à réussir en mobilisant ses efforts, suite à des échecs répétés ou à une absence de retour sur investissement.

Je procrastine aussi quand je suis indécis, fatigué, devant des tâches qui m’ennuient, face à la complexité d’un projet, le manque de motivation (causé par un manque de vision) mais aussi la peur de l’échec ou le perfectionnisme…

La plus forte connexion avec la procrastination est l’impulsivité, le fait de manquer de maîtrise de soi.

Attention aux conséquences néfastes…

Si procrastiner se limitait au fait de reporter une tâche lorsque c’est nécessaire, nous ne pourrions parler de gravité… la procrastination N’EST PAS UNE MALADIE mais peut être le symptôme d’autres troubles psychologiques comme celui de l’anxiété. Elle peut également être source de stress ou de culpabilité, autant d’émotions pénalisantes dans la vie quotidienne.

Procrastiner est bien plus complexe que cela… c’est un comportement qui affecte la vie des personnes, et parfois de manière grave. On ne parvient pas toujours à contrôler la situation et les conséquences peuvent donc être onéreuses. Sans compter que la vie se transforme en chaos : tout remettre au dernier moment contribue en effet au désordre mental et fait que les personnes ne tirent pas profit du temps qui passe.

… au niveau individuel :

Au niveau individuel, la procrastination engendre de la surcharge mentale et de la préoccupation. Cela peut conduire à la déception envers soi-même ou à d’autres émotions négatives envers soi. Dans ce contexte, les résultats sont rarement au rendez-vous. Ce qui peut entraîner de la frustration et une baisse de l’estime de soi, voire nous mettre en danger professionnellement.

… au niveau de l’organisation :

  • Non-respect des délais.
  • Baisse de la qualité.
  • Perte de temps individuelle et collective.
  • Plus globalement des tâches importantes non réalisées pouvant entraîner à terme des effets dévastateurs…

Plus on rentre dans ce phénomène, moins on croit en sa capacité à mener à terme un projet, et cela augmente dans le temps.

« Le temps est un bien plus précieux que l’argent. Vous pouvez toujours obtenir plus d’argent, mais vous ne pouvez jamais obtenir plus de temps. » 

Jim Rohn

Pourquoi et comment en sortir ?

Pourquoi ?

Arrêter de procrastiner a de nombreuses vertus pour toutes les dimensions du quotidien. Faire les choses plus rapidement permet de se sentir mieux : on gagne en sérénité, motivation et productivité ; et de se sentir meilleur dans sa relation à l’autre : on est plus disponible et plus agréable.

Comment ?

Heureusement, il existe des solutions pour sortir de ce cercle vicieux et enfin passer à l’action !

Identifier les raisons de votre procrastination.

Quelles sont les raisons qui vous poussent à remettre à plus tard ? Un manque de motivation ? La peur de ne pas être à la hauteur ? La tâche à accomplir vous semble insurmontable ? …  Quand on identifie le problème il est plus facile de trouver des solutions.

Visualiser l’objectif final et établissez des objectifs clairs et réalistes

Pas facile de se motiver quand on ne sait pas exactement ce que l’on doit faire ou si on ne sait pas pour quoi on doit le faire… Trop souvent dans la procrastination l’on pense aux étapes intermédiaires dont on se fait une montagne. Visualiser le résultat et ses effets positifs sera un meilleur moteur pour se mettre à la tâche que de visualiser la multitude d’étapes pour y parvenir. En définissant des objectifs précis, vous pourrez mieux planifier votre travail et éviter de vous sentir submergé.

Gérer son temps.

Souvent la procrastination provient d’un manque d’organisation, de décompte du temps, et de concentration. Il faut savoir se réserver de grandes plages de temps ininterrompus pour se concentrer et focaliser. Pour cela, se donner des dead lines (dates limites) et des objectifs quantitatifs.

> Prioriser.

Lorsque les tâches diffèrent en importance, la stratégie la plus efficace consiste à prioriser. On classe alors les tâches en fonction de leur importance et on les exécute selon la priorité. Il faut passer 10% de son temps à gérer son temps : optimiser son agenda est une des clés de la réussite ! Oui la gestion du temps est un investissement. Et une compétence qui s’acquiert ! 

> Planifier.

La planification est un moyen de structurer le travail en fixant un objectif en termes de contenu et de durée, et permet d’anticiper les étapes menant à un objectif. Cela contribue à la maîtrise de soi ou à la prise en compte d’autres sources de contrôle provenant de l’environnement.

Surmonter l’évitement.

Une meilleure formation aux tâches trop difficiles ou trop complexes peut modifier la perception de “menace” liée à la tâche sur laquelle l’on procrastine. Mais une personne peut avoir une efficacité élevée pour ces tâches, tout en procrastinant. Il faudra alors envisager d’autres leviers !

Faire de petits pas.

Se fixer des sous objectifs vous permet d’avoir une image plus précise des actions à entreprendre. Fixez-vous des sous-objectifs proximaux et raccourcissez les délais.

Développer ses compétences d’autorégulation.

Et ce en développant son intelligence émotionnelle, pour mieux se connaître, mettre en place des stratégies contre son anxiété, des astuces d’autosurveillance… Vous pouvez pour cela suivre une formation aux softs skills (compétences comportementales) en individuel ou en collectif.

Augmenter sa volonté.

Pour cela, l’idée est d’augmenter l’intérêt de la tâche sur laquelle il y a procrastination : en retrouver le sens. En quoi est-elle importante, que permettra-t-elle d’atteindre ? Visualiser le moment et le lieu où l’action se déroulera est une technique PNL (Programmation neurolinguistique) de visualisation positive qui a fait ses preuves. S’octoyer une récompense une fois la tâche réalisée marche aussi !

Limiter la probabilité de distractions et d’interruptions.

Limiter les distractions : maintenir un bureau propre, éteindre le téléphone, mettre toutes les notifications en silencieux, fermer les chats en ligne… Si vous n’êtes pas « médecin urgentiste », OUI il est possible de se couper de ce monde de sur sollicitations permanentes !

Trouver un partenaire de Responsabilisation.

Trouver une personne qui a les mêmes objectifs que vous pour vous encourager mutuellement. 

S’engager auprès des autres.

S’engager à haute voix auprès des autres sur des délais. Comme lorsque l’on veut s’arrêter de fumer, le dire à tout le monde est aidant. 

La procrastination est un problème qui peut être difficile à surmonter, mais ce n’est pas impossible !

 

Vous souhaitez un accompagnement ?

Une formation gestion du temps est un booster pour guérir de la procrastination.

ou un coaching « Je fixe mes objectifs de l’année prochaine » à chaque fin d’année,

c’est une bonne résolution et l’assurance de ne pas procrastiner !